Rinasce Henri Duvoisin.

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  1. Croix_de_Malte_®
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    Bienvenue dans un autre monde horloger, presque inconnu. Dans un univers éloigné des grands groupes et de leur force de frappe, celui des micosociétés. Il en est une dont l’histoire rejaillit à Chézard, petit village niché dans le Val-de-Ruz neuchâtelois. C’est ici que deux amis ont décidé de relancer la marque, assoupie, Henri Duvoisin. Jean-Dominique Cornu et Jean-Marc Breguet se sont lancés il y a deux ans. Comme la plupart des belles histoires, celle-ci relève davantage du hasard que d’un plan minutieusement élaboré et anticipé. «André Duvoisin avait souhaité que la marque continue à vivre et m’avait invité en 2001 à reprendre le nom», explique Jean- Dominique Cornu. Ce qui fut chose faite. Mais l’élan final a été donné par la découverte quelques années plus tard d’un lot limité de 60 mouvements historiques de la Fabrique d’ébauches de Fleurier SA (aujourd’hui disparue, cette société était une annexe indépendante à la Fleurier Watch Co, fleuron de l’horlogerie régionale dans les années 1920 et 1930), qui plus est assemblés par Duvoisin & Cie.

    Dès lors, le concept allait de soi. Redonner vie à ces mouvements historiques, qui ont fait leur preuve, en les rénovant de fonds en comble. Et côté, design, s’inspirer de l’ultra classicisme, concept très à la mode au dernier Salon international de la haute horlogerie (SIHH) et à Baselworld. Renouer donc avec les fondements prévalant dans les années 50 et sur lesquels l’ancienne société Duvoisin s’était développée. L’histoire de la marque remonte toutefois au début du millénaire précédent. Bref résumé: C’est en 1904 que Paul-Fritz Duvoisin (1854-1912) ouvre un atelier aux Geneveys-sur-Coffrane, également dans la Val-de-Ruz. De fils en aiguilles, la maison reste dans les mains de la famille. La marque connaît sa meilleure période avant la crise horlogères des années septante. Elle exporte alors même dans les pays scandinaves et en Amérique du Sud, mais toujours avec une production très limitée, même eu égard aux standards de l’époque.

    Alors que la Suisse compte plus de 400 marques horlogères et qu’une trentaine voit le jour par année, que veut-elle apporter de nouveau? «Nous sommes des amateurs du produit bien fait et respectueux du fabriqué en Suisse et de la tradition. Cette dernière a tendance à disparaître. Prenez les nouvelles montres, on peut à peine y lire l’heure», estime Jean- Dominique Cornu. Le binôme ne veut pas faire fortune avec cette marque, ayant chacun une activité professionnelle en parallèle. L’un dirige la société Valrutech Sàrl, active dans l’horlogerie et l’autre est photographe, notamment pour de prestigieuses marques horlogères. Les deux hommes se disent simplement passionnés et hantés par la bienfacture des horlogers d’antan.

    Au niveau produit, deux déclinaisons sont proposées sur les mouvements historiques, à savoir un modèle classique (35 exemplaires) et un régulateur (25). Les prix des garde-temps s’échelonnent de 11.500 francs à quelque 20.000 francs. Pour l’heure, il n’y pas de volonté de mettre en place un quelconque réseau de distribution, la marque misant sur le bouche à oreille et sur son site internet. Quid une fois cette collection écoulée? «Nous proposons déjà un chronographe monopoussoir sur un ancien mouvement Valjoux 5, là aussi historique», détaille Jean-Dominique Cornu. «C’est une toute petite série de trois pièces. Nous visons les collectionneurs avertis et les amoureux du travail bien fait.» La production a été confiée à une petite équipe d’amis de la marque. Les opérations d’anglage prennent environ une soixantaine d’heures. Viendra bientôt une série limitée de sept pièces, soit un quantième perpétuel sur mouvement Omega 716 Louis Brandt. Là, les prix pourraient atteindre plusieurs dizaines de milliers de francs.

    A terme, les deux hommes n’excluent pas de proposer de nouveaux produits, mais cette fois-ci dotés de mouvements modernes. «L’approche serait totalement différente. Elle nécessiterait un financement différent. Mais pour la notoriété de la marque, ce serait bien. Nous voulons que le nom perdure. » A ce stade, les deux compères ne souhaitent pas s’associer avec un nouvel investisseur. Mais préfèrent rêver à d’autres trésors cachés de mouvements anciens. «On ne peut même pas imaginer tous les stocks que les fabricants ont détruit à travers le temps», regrette Jean-Dominique Cornu. Un patrimoine, un pan de l’histoire perdu pour l’horlogerie suisse, regrettent les deux hommes.
     
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